The Spirit Gate est le 1er volume d’une nouvelle série prévue en 7 volumes de l’auteur Kate Elliott.
Un peu d’histoire…
Il y a très longtemps, The Hundred (pays formé de plusieurs provinces) ravagé par les guerres et les discordes, reçut en cadeau de ses Dieux, des êtres chargés de faire régner la justice et de veiller à la paix et la stabilité du pays. On les nomme les Guardians, sorte d’esprits bienveillants à la vie éternelle qui chevauchent de magnifiques destriers ailés (comme Pégase). Ils sont aidés dans leur tâche par les Reeves, des êtres bien humains (eux) qui patrouillent les provinces à dos d’aigles, ces oiseaux immenses, majestueux et terrifiants à la fois. Les Reeves s’apparentent plus à une force de l’ordre qu’à des soldats, l’équivalent de la police dans notre monde. Aujourd’hui, ne restent plus qu’eux pour faire régner l’ordre, les Guardians ont disparu et appartiennent à la légende, si bien que certains doutent qu’ils aient réellement existé. Pourtant quelques anciens ont de vagues souvenirs d’avoir vu durant leur enfance ces êtres légendaires, alors rêve ou réalité ? Dans ce cas pourquoi et comment auraient-ils soudainement disparu de la face du monde ?
Alors que le chaos menace à nouveau, des villages pillés et leurs habitants massacrés par une étrange armée venue d’on ne sait où, les Reeves perdent de plus en plus de leur autorité et ont bien du mal à faire face au désordre grandissant. Au milieu de cette tourmente, on va suivre les pas de Joss, un Reeve désabusé et profondément marqué par son passé.
Beaucoup plus au sud au-delà du désert, Mai une jeune femme issue d’une famille clanique est mariée contre son gré à un officier Qin. Les Qin qui ont récemment conquis son peuple et tiennent d’une main de fer le pays sont craints et redoutés. Quel destin attend Mai, ses appréhensions sont-elles fondées ?
Encore une fois Kate Elliott a su dépeindre un univers crédible en empruntant volontiers des éléments de notre monde, dans une ambiance cette fois très orientale, entre le moyen-Orient et l’Asie. Elle prend soin de construire doucement les bases de son intrigue, le récit est jonché de descriptions et de menus détails qui donnent corps aux mœurs et coutumes de son monde. Il est vrai que pour apprécier ce premier tome il faut être un lecteur patient, et si l’action est tout de même présente, elle est employée avec parcimonie et n’est pas le focus principal.
J’ai bien aimé même si je l’avoue je n’ai pas été transportée comme je pensais l’être après avoir lu et adoré sa précédente série Crown of Stars. D’une part j’ai trouvé qu’il y avait des passages longuets, pas inintéressants mais juste trop longs et trop détaillés, si ça rend service à la crédibilité des personnages et de l’univers, ça nuit parfois au rythme. Malgré cela elle a quand même le don pour semer quelques mystères par-ci par là, qui semblent au premier abord sans importance mais qui pourraient s’avérer cruciaux dans les prochains tomes. De quoi suffisamment m’appâter et me donner envie de lire les autres volumes.
En fait en y réfléchissant, je trouve pas mal de similitudes dans le style d’écriture, à Acacia de Durahm (que j’ai bien aimé par ailleurs) qui propose également une histoire solide et bien ficelée mais dont l’approche plus historique que fantasy en rebutent certains. Elliott c’est un peu ça, et ça donne une écriture plus « aride », plus sèche. Je ne sais pas comment l’expliquer désolée.